III D’autres formes de voyages

Des voyages d'apprentissages

Article 1 : "into the wild ", un film de Sean Penn

Ce sublime road movie raconte de façon extrêmement fidèle l'histoire vraie de Christopher McCandless, un jeune homme de 22 ans qui a décidé du jour au lendemain (en 1990) de prendre la route sans prévenir personne. Il a ainsi laissé tomber une brillante carrière, sa famille, son argent pour partir en quête de lui-même. Un voyage spirituel de deux ans qui l'a mené sur les routes des Etats-Unis, au Mexique jusqu'en Alaska, son but ultime, où il a pu enfin se retrouver seul, en pleine nature.

 Le film est tiré d’une histoire vraie. Le vrai Christopher a grandi en Virginie. Son père et sa mère fondèrent une firme de consultants. Il a fait de brillantes études. Grand admirateur de jack London, Tolstoï et Thoreau, il haïssait la société matérialiste. Un livre a été écrit par Jon Krakauer, Voyage au bout de la solitude.

 Le film est divisé en 4 chapitres : enfance, adolescence, maturité, sagesse. Ce sont les différents âges de la vie. Cela correspond à la naissance d’un homme nouveau. Ce n’est plus Chris mais c’est Alex Supertramp.

On suit les aventures de Christopher selon une composition particulière, en effet le voyage est entrecoupé de retours en arrière d'aller-retour entre les errances de Chris pendant deux ans et les événements vécus en Alaska.. Mais il y a aussi des allers et retours et des retours en arrière entre la vie de Chris et la vie de la famille, la vie du couple parental. C’est surtout la voix off de la sœur qui joue le rôle du narrateur et qui fait l’unité d’ensemble en expliquant les liens entre les différentes scènes.

Durant ce film se déroule une série de rencontres. Il y a le couple vieillissant de hippies, le fermier chaleureux, le vieux monsieur, Ron qui lui propose de l’adopter. A chacun, Chris dit qu’il doit continuer la route pour aller en Alaska.

 A travers ce film on comprend vite que le réalisateur cherche à faire paraître certains thèmes majeurs. Tout d'abord la critique de la société : Penn fait du jeune homme une sorte de héros malade de la société de nos jours . Il quitte les zones urbaines. Quand il veut descendre le fleuve, il doit s’inscrire sur une liste d’attente. Mais il y a 12 ans d’attente ou alors il faut payer. A la frontière du Mexique, il s’oppose au douanier et prend la fuite.

Une quête d’identité pour le personnage principal : c’est un film sur le secret de soi et sur l’identité. Chris change de nom. Il va même se présenter à l’administration pour avoir des papiers. Mais, en même temps, il veut se débarrasser des mensonges du passé. Au fur et à mesure, il apprend qui il est. C’est aussi un film qui révèle les blessures et les secrets de l’enfance.

Enfin lié au thème de l’identité, on note l’omniprésence de la lecture et de l’écriture. Lien évident entre le voyage et la littérature.

Article2 : "Partir" ;un livre de Patrick BARD et Marie-Berthe FERRER deux photographes

« Tu ne peux pas voyager sur un chemin sans être toi-même le chemin »

 Amoureux des voyages, ou simples rêveurs du monde ; Patrick BARD, nous amène avec Marie-Berthe à la découverte du monde à travers les chemins, et routes qui parcourent notre planète.

 

 Patrick BARD et Marie-Berthe FERRER deux photographes, nous embarquent sur les routes du monde à travers un long voyage. De 1992 à 2006, les deux aventuriers photographierons leurs rencontres le long des chemins sillonnant notre globe. En passant par la Mongolie, les USA, l'Amérique du Sud avec le Pérou, ou encore la France ou la Russie. Les deux reporters nous font découvrir ce monde en voiture, à cheval, en calèche, en train ou même tout simplement à pied. Un voyage inauguré par des rêveries d'enfants mais surtout un arrière-grand père baroudeur ( Patrick BARD).

 Ce grand voyage spirituelle mélange des immenses paysages et des rencontres riches en émotions. Cette autre vision du monde est décris par le photographe comme une prise de conscience de la beauté du monde. On y rencontreras des tribus nomades parcourant les vastes étendues de la Mongolie, en écoutant du jazz le long de la Louisiane. Pour au final, visité Machu picchu au Pérou, prendre un train pour traversé le désert sibérien de la Russie et finir par passé la soirée avec une tribu d'indien d'Amazonie. Si le voyage sommeille en vous, cette lecture vous est dédié.

 Cette illustration (ci-dessus) représente le voyage de Patrick BARD et Marie-Berthe. Chaque petites illustrations dans ce quadrillage raconte une partie de l'aventure de ces deux photographes. Un instant, un visage, une route, symbole d'une réalité vécue à travers le voyage.Patrick Bard a conclu qu’il voulait s’affranchir d’un quotidien décidément trop cloisonné. Il a pris la route, rencontré Marie-Berthe, sa future compagne, marché sur le chemin de Saint-Jacques, vogué sur l’Amazone, foulé la mythique Route 66, emprunté la moins connue Route 40, descendu la Nationale 7… Chemin faisant, il est devenu un « routologue », multipliant les rencontres aussi hasardeuses qu’improbables. Témoignages, interrogations, émotions, révoltes : c’est toute une vie que les auteurs déballent et nous invitent à partager. Une belle histoire, qui célèbre le voyage et l’altérité pour mieux confondre l’exotisme et ses avatars. Un éloge du voyage lent à travers les peuples nomades qui, au rythme d'un cheval, d'un chameau, transhument au pas de l'animal ; en compagnie des auteurs, qui racontent trente années de déambulation à travers le monde.

Les auteurs de ce traité original, Patrick Bard et Marie-Berthe Ferrer, ont pris conscience de leur état de routologue lors d’un voyage aux Etats-Unis :

Un jour que nous parcourions la route 66, nous tombâmes sur un motel du fin fond de l’Arizona dont le propriétaire avait baptisé les chambres du nom de spécialistes de la 66. Sous chaque patronyme, un intitulé : « routologist ». Ce que nous traduisîmes in petto par « Routologue ».

Aussitôt, ces amoureux des voyages lents, s’érigent en "spécialistes en tronçons abandonnés et itinéraires bis délaissés". Trois parties constituent ce carnet de route :
- l'une en noir et blanc, en compagnie des peuples nomades, qui transhument au pas de l’animal.
- un petit traité de routologie appliquée à l’usage des amoureux de la lenteur. Trente années de déambulation.
- un chapitre consacré aux routes mythiques du monde, à pied, à cheval, en train, bateau ou voiture (Route 66, Nationale 7, Saint-Jacques-de-Compostelle, GR Stevenson, Transsibérien). 

Article 3 : Soifs d’Orient Du Baïkal au Bengal, I Caroline Riegel

Récit Littérature française Date de parution : 28/02/2008

Caroline Riegel, 41 ans, est ingénieur en constructions hydraulique. Elle a travaillé sur des projets de barrage dans plusieurs pays et a effectué plusieurs missions pour des associations humanitaires.

Aventurière et écrivain, elle a traversé l’Asie du lac Baïkal au Bengale, au fil de l’eau,

parfois accompagnée de chevaux, d’un chameau, d’un âne ou d’une bicyclette indienne. Elle a écrit deux livres, Soifs d’Orient et Méandres d’Asie, qui ont reçu les prix des explorateurs de la Société de géographie, le prix René Caillé, la Toison d’or du livre d’aventure vécue. Elle est aussi photographe et conférencière.

Soifs d’Orient est le premier des deux tomes qui retracent le périple de Caroline Riegel en Asie : vingt-deux mois du lac Baïkal jusqu’à Bangkok. Avec une assurance rieuse, elle nous entraîne dans une aventure exceptionnelle.

Des voyages imaginaires

Article 4 : " Voyages imaginaires " un livre sous la direction d' Alberto Manguel

Alberto Manguel est né en Argentine en 1948. Ecrivain, son oeuvre composée d'essais et de romans est reconnue dans le monde entier. Il est Officier de l'ordre des Arts et des lettreset Il vient tout juste d'être nommé directeur de la Bibliothèque nationale d'Argentine. 

Dans ce recueil de récits de voyages, l'auteur révèle la part essentielle que l'imagination a toujours occupée dans la découverte du monde. Depuis l'origine, les hommes ont éprouvé le besoin de s'inventer des royaumes et des terres lointaines qui n'existent pas encore dans la réalité. L'Iliade , L'Odyssée en sont des exemples parfaits.

Dans ce recueil, nous retrouvons les oeuvres suivantes ;

- Denis Vairasse, Histoire des Sévarambes, 1675-1679

- Abbé Pierre François Guyot Desfontaines, Le Nouveau Gulliver, 1730
- Étienne Cabet, Voyage en Icarie : roman philosophique et social, 1839
- James De Mille, L'Étrange Manuscrit trouvé dans un cylindre de cuivre, 1888
- Charlotte Perkins Gilman, Herland, 1915
- Fryges Karinthy, Capillaria, 1921

Alberto Manguel souligne que « Beaucoup des premiers voyages sont des quêtes de l'impossible ». Tout périple est une quête à la fois magique et spirituelle. Dans sa préface, Manguel restitue au voyage sa dimension d'utopie en évoquant Thomas More et en citant Stevenson : « Mieux vaut voyager avec espoir qu'arriver à destination. ».

Suite à des besoins de voyager ce recueil est un merveilleux guide qui nous fait découvrir des contrées impossibles, des mondes inventés, des pays sans géographie.

Des voyages humanitaires

Article 5 : " Voyage au bout de l'humanitaire" , par Marco Vachon

Histoire vrai, ce livre raconte l'histoire de Marc Vachon

Marc Vachon naît à Montréal en 1963, québécois de naissance il fût abandonné à sa naissance. Son enfance, il l'a vécue de foyer en foyer connaissant par conséquent la violence, l'abus et le vide. Suite à une enfance difficile, il fait la rencontre un jour à Paris de Médecins sans frontières (MSF) et décide par conséquent d'entrer dans cet organisme. 

Ce livre raconte son histoire mais aussi l'importance des actions humanitaires. Marc Vachon rencontrera la misère, la guerre, les génocides... durant ces nombreuses missions qui l'ont amené à voyager dans le monde et notamment en Afrique dans des pays tels que l'Irak, le Mozambique, le Soudan, Sarajevo, ou encore le Rwanda.

C'est le parcours d'un Homme transpirant d'humilité qui même s'il n'a pas toujours était innocent dans sa vie, il a toujours placé l'humain en avant de toute chose.

"il met au service de cette cause l'instinct de survie qu'il a acquis dans la rue. Il se rend indispensable et, très vite, devient le logisticien de choc de MSF. Celui qui peut déplacer des montagnes, celui qui n'a peur de rien ni de personne, celui qui peut construire des abris pour des dizaines de milliers de réfugiés en un temps record devient un aventurier."

Ce récit amène une critique personnelle de l'auteur sur les dérives humanitaires à l'âge de l'information-spectacle